Adoption chien : « Un Podenco, ça se mérite »

Cette année, j’ai accueilli en famille d’accueil deux chiens de race Podenco.

Et j’étais sur place en tant que membre de l’association les amis d’Ivar pour trois Podencos (non, non, je ne viens pas de commettre une faute d’orthographe, je vous explique pourquoi juste après) :

  • Magnolia, première Podenca (toujours pas de faute) prise en charge par l’association
  • Rayo, mon premier Podenco
  • et Scar, qui est encore à la maison à l’heure où j’écris ces lignes.

Je ne vais pas vous expliquer l’histoire de la race parce que je m’en moque. Pour moi c’est un chien victime de sa race, comme les Galgos.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ses origines égyptiennes et tout le tralala, cette association en parle très bien.

Je souhaite vous partager le parcours d’une personne qui souhaite héberger ou adopter un chien espagnol. Les montagnes russes émotionnelles.

C’est parti pour un tour ?

Avant de commencer :

Un Podenco – Une Podenca – Des Podencos – Des Podencas.

Oui, c’est normal. On s’y habitue vite.

Le commencement.

Vous avez découvert la race Podenco et la vie de m*rde que subissent ces chiens en Espagne.

Pour la faire courte, ce sont d’excellents chasseurs qui ne sont pas considérés (même si les choses commencent à bouger) comme des chiens de compagnie.

La conséquence de ce non statut est que si le Podenco n’est pas adopté en dehors de l’Espagne, il meurt. Les espagnols adoptent des chiens de compagnie et non des objets, chose que sont les Podencos dans leur beau pays ensoleillé.

De plus, beaucoup de ses chiens sont traumatisés de part leur parcours donc à rééduquer en douceur (et beaucoup de patience).

Maintenant que vous savez ça, vous souhaitez sauver l’un de ces chiens. 

Dans vos recherches, vous tomberez rapidement sur la page de SOS Podenco Rescue (francophone). Et vous découvrirez leurs protégés.

La plupart des chiens attendent en Espagne, certains sont en famille d’accueil en France, en Belgique et au Royaume Uni (si je ne dis pas de bêtises 🤨)

Vous craquez sur une petite Podenca rouquine (en version chien, on appelle ça “de robe fauve”) style Lola :

Lola, chienne d’Anne Sophie, présidente de l’association Les Amis d’Ivar

Vous lisez le descriptif, elle vous plait de plus en plus. Elle s’entend avec les chiens, les chats et les enfants, une vraie perle.

Du coup, vous contactez l’association

Remplissez vous les conditions pour adopter un Podenco ?

Je n’ai jamais adopté dans cette association donc je vais supposer.

Vous remplissez un questionnaire ou passez une pré-visite avec une bénévole, voire les deux (on n’est jamais trop prudent dans la protection animale).

Et là, on vous demande la hauteur de vos clôtures 😲

Hey, hey ! Le Podenco est croisé avec un kangourou. Et un Pod’ qui a peur fera tout pour s’enfuir jusqu’à sauter. Et s’il s’échappe, vous pouvez toujours prier pour le retrouver vivant.

L’idéal est d’avoir un jardin clôturé de deux mètres, allez un mètre quatre-vingt peut le faire.

Note : plus l’association est “vieille”, plus les conditions seront “dures”.
Pourquoi ? Car les bénévoles et responsables deviennent de plus en plus exigeants à chaque fois qu’un Podenco se fait la malle – et c’est normal, on apprend tous de nos « erreurs » (même si un accident est vite arrivé).

Deuxième demande :

Les Podencos doivent sortir en harnais 3 points (une quinzaine d’euros chez MaxiZoo) et posséder un collier avec une médaille.

Le must ? Des balades en double laisse (chien attaché au collier et au harnais).

Oui, c’est pénible surtout quand les laisses s’emmêlent mais si ça peut éviter un accident, je le fais (même si je dois gérer Népal (mon chien) et la poussette de mon fils tout en surveillant ma fille qui trace à vélo).

Votre dossier est validé ! Votre Podenca arrive bientôt.

Alors “bientôt” signifie : tout dépend de sa mise en règle 😅

Si ses vaccins (et donc son passeport) sont en règle, comptez une quinzaine de jours.

Si ce n’est pas le cas, plutôt un mois voire un mois et demi.

Oui, pour vivre avec une perle au profil d’Anubis (c’est pas le dieu de la mort lui 🤔?), il faut être patient. 

De toute façon, si vous ne savez pas attendre pour son arrivée, vous n’y arriverez pas si votre chien a besoin de rééducation.

Lire aussi : adopter un chien, à quoi s’attendre ?

Jour J – presque.

Je déteste ce jour.

Votre chien arrive, c’est bon, il est pris en charge par les transporteurs (qui sont fantastiques, vraiment !) mais… on ne sait jamais vraiment quand le chien arrive.

Combien de fois Anne Sophie, présidente de l’association les amis d’Ivar (et maman de Lola la Podenca en photo), ne m’a pas dit un jour et une heure genre vendredi à 4h du mat’ pour que finalement, je touche “mon” chien le samedi à 22h 😅

Ce sont les aléas du transport. D’ailleurs, vous pouvez suivre le voyage de votre chien via WhatsApp, une vraie drogue.

Vous allez recevoir votre chien sur une aire d’autoroute (ou… je vous explique après). 

Votre harnais sera prêt, vous le donnerez au transporteur après vérification des papiers (faut pas se tromper de chien quand même). 

Une fois votre chien au bout de votre laisse ou dans vos bras (selon s’il a peur ou non), dépêchez vous à le mettre en sécurité dans votre voiture.

A vous la nouvelle vie !

Remarque : je ne sais pas comment les transporteurs se débrouillent mais je n’ai jamais reçu un chien “sale” (genre il a fait ses besoins dans sa cage puis s’est roulé dedans) – respect l’équipe !

Mes expériences.

Je vous l’ai dit, j’étais sur place quand trois Podencos ont débarqué sur le sol français.

Trois chiens, trois histoires.

Magnolia.

Cette chienne a été adoptée avant son arrivée en France (les chiennes sont plus rapidement adoptées que les mâles).

Elle est arrivée avec deux heures de retard.

J’ai eu le temps de faire mes courses à côté du parking animalier d’Eurotunnel (Calais).

Cette chienne a dû être portée car sous le choc et épuisée du voyage.

Depuis, elle s’est bien remise !

Rayo.

Sincèrement, c’est parce que j’ai un profond respect pour Anne Sophie sinon je me barrais.

Je suis du genre à stresser dès qu’il y a un changement de dernière minute. Je suis servie avec les transports d’espagnols (Podenco ou Galgo) !

Changement d’heure, loulou arrive beaucoup plus tôt sauf que je dois le récupérer à trois quart d’heure de chez moi.

Je réveille mon conjoint, bois un thé express et saute dans ma voiture.

Finalement, arrivée sur le lieu de rendez-vous en même temps qu’Anne Sophie qui essaie d’être présente à chaque arrivage, on apprend que… le point de rendez vous à changer cause travaux.

On trouve le camion et un Rayo à l’aise au point de lui offrir une petite balade où il prend le temps de se soulager : parfait ! ça évite les incidents dans le coffre… (oui, ça arrive 😜)

Mister Rayo a été adopté (et je n’ai pas pleuré, enfin presque 😌).

Scar.

Merci la crise sanitaire ! Scar a été “livré”… devant chez moi.

Pas besoin de courir sur une aire de repos. Un samedi vers 22h, ce toutou traumatisé était dans mes bras.

Bon, si vous avez suivi le direct, vous avez vu que j’ai failli le perdre. Stress de dingue 😱

Bon, pour lui, il y avait beaucoup de travail : il avait peur des hommes +++

Il ne connaissait rien et passait son temps à se claquer contre les murs et à se prendre les chaises gentiment rangées sous ma table.

Maintenant, ça va nettement mieux même si la propreté reste à parfaire (quoique… Nan, ça va vraiment mieux).

Il doit encore apprendre à accepter les étrangers mais la famille est acquise.

Et, normalement, il me quittera la semaine prochaine… (adoption 🥳)

Je me prépare à ne pas pleurer, pas tous les jours facile d’être famille d’accueil !

Des adoptions poignantes.

Si vous pensez qu’il n’existe pas de première fois avec un chien adulte, vous vous trompez.

Sa première patte posée devant vous, le premier contact, la première nuit sans pipi/caca, la première fois qu’il vient vers vous, la première fois qu’il joue, la première balade, etc.

Que vous adoptiez un chien ou un chiot, vous aurez des premières fois. Je peux vous garantir que celle des adultes qui ont connu la souffrance les premières années de leur vie.

Vous souhaitez participer aux sauvetages de Podencos ? Soutenez ces associations pour 1€ par mois :

Les Amis d’Ivar (pour qui je suis famille d’accueil) : https://cutt.ly/9cjy6cX

SOS Podenco Rescue (association sans qui nos sauvetages de Podencos ne serait pas possible) : https://cutt.ly/ycjuvX2

Et Une histoire de Galgo (chez qui j’ai utilisé une de leur page afin que vous puissiez découvrir la race Podenco) : https://cutt.ly/DcjuFF5

Merci pour eux.

PS : Normalement, j’offre le kit du toutou calme. C’est un lot de plusieurs conseils pour apaiser votre chien (et réduire les aboiements). Si vous souhaitez le recevoir, je vous invite à lire un autre article comme votre chien aboie dans votre jardin : ma solution extrême ou comment fatiguer votre chien sans le faire courir.

Commentaires

  1. Nous avons une podenca portugaise que nous avons adopté le 6 février 2013 , elle a maintenent 13 ans et nous avons adopter une podenca espagnole qui vient du refuge de jaen abyda du sud de l’espagne tout rèçemment , par l’intermédiere de lévrier sans frontières , nous avons été la chercher ce samedi 22 juillet 2023 ; elle a 3 ans et demi, c’est une petite chienne merveilleuse ; les podencos sont des chiens merveilleux , c’est que du bonheur . Amitiés . y & c.

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