Vous souhaitez vous investir dans la cause animale et réfléchissez à héberger temporairement un chien ?
Félicitations !
Vous deviendrez bientôt famille d’accueil et offrirez l’assurance d’une vie meilleure à un ou plusieurs chiens.
Mais concrètement, comment ça se passe ?
1. Réussir l’expérience famille d’accueil (FA) : bien choisir l’association.
En signant pour le rôle de FA, vous n’aidez pas un chien dans votre coin. Le chien appartient à une association qui se charge de sa mise en règle (identification-stérilisation-vaccination), vous avez donc des devoirs envers cette association comme :
- donner des nouvelles de l’animal
- fournir tout le nécessaire afin d’augmenter les chances d’adoption de votre invité (expliquer son comportement – envoyer régulièrement des photos et vidéos)
- vous occuper du chien comme s’il était le vôtre.
- accepter de vous remettre en question. Si besoin d’aide pour la rééducation du chien (ce n’est pas parce que vous agissez d’une certaine façon avec votre chien que cela convient non seulement à votre chien (mais c’est un autre débat) mais aussi au chien de l’association).
- accueillir les adoptants chez vous ou sur un lieu défini par vous même et l’association.
Mais l’association a également des devoirs envers vous :
- faire le nécessaire pour mettre en avant votre chien invité afin qu’il soit adopté.
- vous répondre si vous envoyez un SOS (et faire le nécessaire pour vous aider)
- prendre en charge les frais vétérinaires – voire de nourriture* et autres matériels afin d’améliorer le confort du chien (paniers, laisse, collier, etc.)
* Note : toutes les associations ne prennent pas en charge la nourriture. Renseignez vous avant de valider quoique ce soit.
2. Un contrat pour vous protéger.
Pour les contrats, je l’avoue, je déteste la paperasse.
Je suis donc le genre de FA qui laisse moisir les contrats dans ma boîte mail sans les signer. Par contre, je suis fiable ! Je ne rends pas un chien à la première “bêtise”.
Le contrat vous sert en cas d’accident pour des questions d’assurance.
Il doit être notifié :
- le prénom – type et identification de l’animal
- votre rôle dans l’association (famille d’accueil bénévole)
- vos coordonnées
- les coordonnées de l’association
- un numéro de téléphone à joindre en cas d’urgence
- et les droits et devoirs de chacun mentionnés plus haut.
3. Le profil attendu de la famille d’accueil.
Je vous rassure tout de suite, vous pouvez pleurer le départ de votre protégé… Ou faire la fête !
Les associations cherchent des personnes fiables qui ne vont pas se décourager dès qu’un problème survient.
Les premières nuits, le chien peut pleurer et vous aurez l’impression de devoir gérer un nourisson.
Certains chiens ont un souci de comportement. En général, ils aboient ou détruisent lorsqu’ils sont seuls, ne sont pas propres ou tirent en laisse lors des balades.
Mais beaucoup n’ont pas de problème : ils sont juste devenus envahissants pour la famille qui doit partir en vacances ou accueillir un nouveau-né.
L’association essaie de savoir un maximum sur le chien avant de le prendre en charge pour prévenir la famille d’accueil (qui a le droit de refuser l’animal).
Attention ! L’association n’est pas responsable des dégâts causés par le chien que vous hébergez.
Si le chien mordille la poupée Elsa achetée chez Disney Store à 30 balles, ce n’est pas à l’association de prendre en charge le rachat de la poupée.
Après, vous pouvez toujours répéter à votre famille qu’il faut ranger ses affaires sinon le chien va tout détruire (c’est assez pratique 😁) ou encore passer des heures à panser les blessures d’Elsa avec votre fille qui s’amuse comme une folle.
A vous de bien présenter vos forces et vos faiblesses lors de la pré-visite (= rendez vous téléphonique – par visio ou à votre domicile pour savoir où les chiens vont être pris en charge).
Des idées de forces et faiblesses :
- Vous vivez avec des enfants en bas âge
- Des animaux sont déjà présents à votre domicile
- Votre maison est collée à celle du voisin
- Vous possédez un jardin
- Vos meubles ne valent pas 2000€ pièce
- Vous vivez en appartement
- Les poils ne vous font pas peur
- La boue non plus
- Le comportement canin n’a aucun secret pour vous
- Vous souhaitez aider un chien mais n’y connaissez rien
- Votre temps de présence
- etc.
Dans ces caractéristiques, certaines sont des forces et faiblesses.
Il y a des chiens qui ont besoin de la présence d’un autre chien (surtout les chiots de moins de 6 mois pour apprendre la langage canin et la socialisation) par contre d’autres ne supportent pas leurs congénères.
Plus l’association en sera sur vous, plus le chien sera adapté à votre vie de famille.
4. Et si le chien ne convient pas du tout.
Pas de bol ! Le “toutou parfait” n’est pas si parfait que ça, il aboie toute la journée et vos voisins sont venus vous menacer de porter plainte.
Lire aussi : Comment faire taire un chien sans parler
Tout d’abord, remerciez vos voisins de vous avoir prévenu (même s’ils sont en colère), peut-être que le chien aboie pendant vos absences et vous ne le saviez pas.
Puis contactez l’association soit pour :
- mettre à jour de dossier du chien (et prévenir les potentiels adoptants)
- vous venir en aide.
Selon sa capacité à gérer le souci, vous pourrez valider si vous pouvez lui faire confiance ou non.
Une association est consciente que chaque famille d’accueil est importante. Si son réseau est faible, la prise en charge des animaux s’en ressent.
Il est dans son intérêt de garder un contact étroit avec la FA et de faire le maximum pour retirer le chien. Vous pourrez garder d’autres chiens plus silencieux.
5. Votre super pouvoir.
Être famille d’accueil, tout le monde ne peut pas le faire.
Oui, il est difficile de voir (certains) chiens partir.
Savez vous quelles sont mes techniques pour aller de l’avant ?
Mon conjoint.
Il me rappelle régulièrement à coup de “je te préviens Lindsay, ce chien ne reste pas”, “ouai ouai, je te vois venir, c’est non”, “tu connais la règle : maximum deux chiens”, et patati et patata.
Je me projette.
En général, je tourne à deux chiens en famille d’accueil.
Si ce n’est pas le cas, soit je demande à Anne Sophie, présidente de l’association Les Amis d’Ivar, quel est le prochain chien qui va rentrer (quand on a une liste d’attente).
Et si aucun chien n’attend pour le moment d’être pris en charge, je réfléchis à tous les exercices que je vais pouvoir mettre en place avec mon chien Népal qui est en rééducation et à besoin de moi également.
Les adoptants.
Certaines adoptions sont touchantes, les gens sont émus de caresser pour la première fois leur chien. Ils ont conscience qu’en adoptant, ils ont contribué au sauvetage d’un chien.
Parfois, je reçois des attentions et surtout des remerciements avec le fameux “c’est génial ce que vous faites, moi, je ne pourrais pas, j’aurais trop mal au coeur”.
Moi aussi, j’ai mal mais ça vaut le coup.
En devenant famille d’accueil, vous sauverez deux chiens : celui qui part et celui qui arrive.
Et si vraiment c’est trop difficile, vous pouvez toujours l’adopter 😉 (à votre avis, comment ai je rencontré Népal 😅)
Petite note pour les gens qui commentent derrière leur écran : les photos ne reflètent pas toujours ce que vous croyez.
Je me souviens d’une chienne que j’ai voulu adopter mais comme elle était facile à vivre et recevait beaucoup de demandes, je n’ai pas négocié avec mon conjoint.
La photo a été compliquée à prendre car la chienne ne voulait pas me quitter. Pourtant, le rendu est canon et beaucoup ont commenté : “on voit qu’elle est heureuse, elle sourit”.
Maintenant, elle l’est. J’en suis sûre.
🐶 Vous souhaitez devenir famille d’accueil, contactez moi. Je me ferais un plaisir de vous aider dans la recherche d’association.
🐶 Vous vivez avec un chien assez tonique, téléchargez le kit du toutou calme.
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